Jour 3
mardi 15 septembre 2020
Le réveil se fait lentement sous cette falaise de Firiplaka, à l’allure d’un sorbet aux multiples parfums. Le départ est agrémenté d’un incident quand l’un d’entre nous retourne à la plage pensant avoir mis sa jupe à l’envers, ce qui lui vaudra d’être un instant surnommé Dagobert.
La vigilance est de mise avec des rafales catabatiques qui convergent vers les pointes des caps. Plus nous avançons plus la côte est intéressante, le décor minéral est aussi peu ordinaire que varié, et l’œuvre du volcan ressemble à un délire de pâtissier, avec tantôt ses poudingues aux différents arômes, ses meringues, ses millefeuilles…
Les passages entre les roches, les arches se succèdent, de même que les grottes plus belles et profondes les unes que les autres. Un moment les chauves-souris remplacent les faucons d’Éléonore au dessus de nos têtes. Même en essayant d’être sélectif nos séances souterraines que Thierry mitraille avec son APN, ralentissent notre cadence.
Qu’importe, nous nous délectons de ce rase-cailloux et de l’ombre des cavernes sous le brûlant astre d’Apollon.
Après quelques grues abandonnées pour terminer cette côte méridionale toute en douceurs, le dessert du chef, Kleftiko : un régal d’arches et de passages dans la roche immaculée posée dans un lagon turquoise.
À observer les voiliers, le vent semble être moins fort et nous nous engageons, surtout Fanis, pour doubler le cap SW de Milos et tenter d’entamer la côte occidentale face au vent.
La fin de journée est sportive mais sereine, et nous faisons une pose dans le site naturel de Sitia. À Agios Ioannis (Giannis) nous avons le choix de plusieurs plages pour nous arrêter.
Un beau coucher de soleil termine cette journée de navigation d’anthologie.